Un petit raccourci de l’HISTOIRE DE SAINT GERMAIN…
1) "Sanctus Germanus in Monte" est mentionné pour la première fois dans une chartre en 950, lors de la donation de l’église à l’abbaye de Cluny.
Notre village fut d’abord sous la domination de la forteresse du Tourvéon, jusqu’au VIIIe siècle, puis fut inclus dans le « pagus dunensis », jusqu’à la destruction de la forteresse de Dun (1180). Par la suite et jusqu’à la Grande Révolution, notre paroisse dépendra pour une part de la seigneurie de Belleroche, et pour le reste, de la seigneurie de Chauffailles (fiefs de Vis, fief des Feuillets).
2) Deux voies de communication donneront une certaine notoriété à notre village.
Le « grand chemin » qui passe au nord de la commune, reliant Dun à Beaujeu en passant par Saint-Clément, La Moule, le Pissou, Propières, La Roche d’Ajoux…. C’est typiquement un chemin de crête, qui a dû être à l’origine une piste éduenne, au début du premier millénaire. Ce chemin a connu son heure de gloire le 2 août 1524, avec le passage du cortège royal de François 1er, qui se rendait en Italie. Il tomba en désuétude à partir de 1670, lors de la création de la route La Clayette-Propières, qui longe le Sornin.
La route qui passe au sud de la commune reliant Les Echarmeaux à Chauffailles est une ancienne voie romaine. Elle a eu une grande importance au Moyen Age. C’était une voie commerciale entre le port de Belleville, sur la Saône, et le port de Pouilly, sur la Loire. De ce fait, le hameau de La Guillermière eut une certaine importance, et il y eut là une petite seigneurie.
3) Pendant la Grande Révolution, les Saint-Germanois manifestèrent à plusieurs reprises leur sentiment contre-révolutionnaire. Quand les autorités réquisitionnèrent les cloches pour en faire des canons, non seulement il n’y eut aucun villageois pour les descendre du clocher, mais il y en eut même qui profitèrent de la nuit pour en remonter une à sa place initiale.
4) Le 10 juin 1868, la commune de Saint-Clémént-de-Vers fut crée, et Saint-Germain dut céder l’important hameau des Feuillets. Ce fut là le début du déclin démographique de notre village, qui compta jusqu’à 1251 habitants.
5) Notre église fut reconstruite en 1846. Elle a conservé, inclus dans son mur sud-ouest, un remarquable bas-relief de l’église précédente. Ce tableau sculpté qui évoque l’Apocalypse de saint Jean, daterait du XIIe siècle. Il a été classé aux monuments historiques en 1963. Enfin dernière date historique : 2013, qui vit la magnifique rénovation de notre église.
Le bas-relief de l'église , classé aux monuments historriques
Tiré de « Saint-Germain-La-Montagne des origines à 1900 ». Jean-Michel Labrosse. Thoba’s éditions 2012.
Épilogue:
6) Au cours du XXème siècle, le village n'échappe pas au lent et inexorable exode des habitants des campagnes vers les grandes métropoles françaises. Ainsi en 1977, l'école publique ferme ses portes (l'école privée ayant fermé en 1963/1964). De nos jours une inversion du flux migratoire a permis à Saint Germain de stabiliser sa population.